La tuberculose multifocale : étude analytique à propos de 20 cas (2004–2015) au service de pneumologie du CHU Mustapha Pacha, Alger - 21/12/15
Résumé |
Introduction |
La tuberculose multifocale est définie par l’atteinte de deux sites extra-pulmonaires, associée ou non à une atteinte pulmonaire [1 ]. Elle est rare : 9 à 10 % des cas [1 ], et grave, la mortalité atteint 16 à 25 % [2 ]. Apanage des sujets immunodéprimés (surtout infectés par le VIH), elle peut se voir chez les immunocompétents. L’aspect multiple nécessite un bilan d’extension systématique. Le traitement est souvent lourd.
Méthodes |
Notre étude porte sur 20 cas de tuberculose multifocale, colligés à notre service, durant une période de 11 ans (2004–2015).
Résultats |
On note 13 cas (65 %) de sujets masculins, et 7 cas (35 %) féminins. L’âge moyen était de 35ans (adulte jeune) ; extrêmes entre 17 et 65ans. Il n’y avait pas de tares sous-jacentes, ni de traitement au long cours. La sérologie VIH révélée négative. La notion de contage tuberculeux a été retrouvée chez 3 cas (15 %), mais dans un pays d’endémie tuberculeuse comme le nôtre, elle existe souvent, mais n’est souvent pas rapportée. Onze cas (55 %) portaient la cicatrice vaccinale du BCG. L’IDR à la tuberculine revenant positive chez 12 cas (60 %), négative chez 8 cas (40 %). Les localisations étaient essentiellement : pleurale chez 14 cas (70 %), ganglionnaire chez 12 cas (60 %), pulmonaire associée : chez 12 cas (60 %). Le nombre de localisations : 2 chez 6 cas (30 %), 3 chez 10 cas (50 %) et 4 chez 4 cas (20 %). Le diagnostic a été confirmé histologiquement chez 12 cas (60 %), mise en évidence du BK : culture chez 7 cas (35 %), et examen direct chez 1 cas (5 %). Tous les patients ont été traités selon les recommandations du PNLAT : traitement antituberculeux à base de RHZE. L’évolution a été favorable chez 13 cas (65 %), 7 patients ont été confiés à d’autres SCTMR.
Conclusion |
La tuberculose multifocale peut atteindre particulièrement des sujets immunocompétents et jeunes (âge moyen 35ans) sans terrain particulier ou de facteurs favorisants, pouvant être expliqué par une soumission à une infestation massive, ou à un retard diagnostic. Afin d’améliorer son pronostic, le diagnostic doit être précoce, et par conséquence le traitement.
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Vol 33 - N° S
P. A170 - janvier 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.